Ce Bordeaux qui n'est pas encore champion
"Encore un effort pour Bordeaux", "Dernier coup de reins", "A une marche du sacre"... C'est un peu ce qu'on entend ça et là à l'orée d'une semaine qui pourrait être historique pour les Girondins. Pour sûr qu'ils n'ont jamais été aussi près d'une consécration nationale. Pour sûr aussi que les joueurs savent mieux que personne qu'ils n'ont pas encore atteint leur Graal. Alors, peut être pour conjurer le mauvais sort, je m'efforce d'échapper à l'euphorie ambiante. Parce que très franchement, on est loin d'être à l'abri d'un scénario catastrophe. Quelques bonnes raisons de fermer sa gueule avant le choc de samedi:
5 bonnes raisons pour perdre la face
- L'OM n'a plus rien à perdre. Pour moi, c'est sûr, ils vont tout balayer samedi contre Rennes. Même si Rennes a un sacré coup à jouer pour l'Europe, ils ne résisteront pas à une équipe qui n'a plus rien à perdre devant ses supporters.
- Caen, c'est la bête noire des Girondins. Et oui, tout le monde a un peu tendance à oublier le 5-0 encaissé contre les normands il n'y a pas si longtemps de cela...
- Savidan, il me fait peur ce con. C'est peut être pas le meilleur attaquant français mais ça reste un joueur à part, capable de gagner un match à lui tout seul.
- 10 matchs sans défaite: les belles séries s'arrêtent toujours au pire moment...
- Et puis je sais pas, il y a une espèce de signe indien dans l'air: souvenez vous des victoires chanceuses de la France contre l'Italie en quart de finale de la coupe du monde 98 et en finale de l'Euro 2000. Depuis, les italiens ont pris leur revanche . Et quelle revanche... Tout simplement en remportant la coupe du monde 2006 de la plus cruelle des manières, comme si c'était écrit. Quel rapport avec Bordeaux? Souvenez vous du dernier titre en 1999 arraché dans les dernières minutes de la dernière journée au mains de marseillais complètement éplorés. Va bien falloir que la roue tourne un de ces jours...
Voilà, j'ai dit ce que j'avais sur la patate et maintenant, je me sens mieux. Ça n'empêche que je n'ose pas une seule seconde croire en ce que j'avance. Quelque part, je sens que les cieux sont avec nous. Et je vais vous dire pourquoi. Parce qu'en 99, avec une bande de joyeux drilles, nous avons pris soin d'aller remercier la bonté divine en allant jusqu'à Lourdes en vélo pour boire un Ricard à l'eau bénite. Alors pensez vous bien que si on gagne, je vais prendre soin d'y retourner...